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Le photographe s’en va marcher pour fuir.


Jamais il n’a été plus courageux de fuir.  


Mais la marche n’est pas suffisante car il n’existe plus d’endroits épargnés par la folie humaine.  
Alors il faut fuir en soi. Fuir en espérant trouver des parchemins d’encéphale qui ne soient pas corrompus par le temps et le fatalisme. S’inviter au rêve.

Mais que faire si ces terres demeurent introuvables ? Pire encore, que faire si elles n’existent pas, n’existent plus ?  
Alors il faut fuir le temps, fuir l’espace, fuir jusqu’à son propre corps.
Ainsi l’avait pressenti Arthur Rimbaud : « Je est un autre. »

Alors le photographe un peu poète se prend à rêver au travers d’autres, au travers de robes qui croisent son chemin.
Et une folle idée lui frôle l’esprit : et si «Je» était une autre ?

 

 


« Dans le contact avec l’autre on est toujours deux. Si l’autre vous cherche, ce n’est pas souvent pour vous trouver, mais pour se trouver lui-même, et ce que vous cherchez chez l’autre c’est encore vous »

(Henri Laborit, Eloge de la fuite, 1976).


« Grâce à vous, une robe a passé dans ma vie » (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897).

« Tout objet aimé est le centre d’un paradis » (Novalis,  Grains de Pollen, 1798).

 

 

 

Cette série photographique a fait l'objet d'un livre d'art publié aux éditions Corridor Elephant.
Vous pouvez vous procurer ce livre sur le site de la maison d'édition ou sur ma page "boutique".


Une critique du livre réalisée par Fabien Ribéry est disponible en cliquant ICI. Une autre de Michel Wichegrod est à découvrir ICI.

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